Notre Histoire
L’histoire de la maison Collin-Bourisset est celle d’associations de marchands de vins du Mâconnais depuis le début du XIXème siècle. La première remonte à 1821.
C’est véritablement dans les années 1830 que la maison prend son essor. Les vins sont commercialisés plus largement et commencent à s’imposer sur les quais parisiens.
En 1862, un descendant des fondateurs d’origine s’installe à Crèches-sur-Saône, où une gare a été installée. La maison y poursuit ainsi son développement.
Dans les années 1880 apparaît pour la 1ère fois le nom de Collin avec Pierre-Eugène Collin, marchand papetier à Mâcon. Dès 1880, il s’installe à Crèches pour reprendre l’affaire de son beau-père. La maison de vins, forte de la réputation acquise par plusieurs générations de négociants, distribue alors ses vins dans le Nord, en Belgique, et s’associe à d’autres négociants suisses.
Henri Collin, le fils ainé de Pierre-Eugène, est prêt à reprendre le commerce de son père. Comme ses ancêtres, dès son plus jeune âge, en 1890, il part en Angleterre à York, en tant que commis voyageur pour conquérir de nouveaux marchés.
De son côté, Louis Bourisset, issu d’une famille de Crêches-sur-Saône, a fondé sa propre maison de vins.
C’est en 1902 qu’Henri Collin, de retour d’Angleterre, s’associe avec Louis Bourisset. La maison prend alors le nom que l’on connait aujourd’hui COLLIN & BOURISSET.
Henri Collin et Louis Bourisset déménagent leurs locaux encore plus près de la gare de Crêches et développent rapidement leurs exportations. Pendant la grande Guerre de 1914-1918, Henri Collin et Louis Bourisset sont mobilisés et c’est à leur retour que Louis Bourisset prend progressivement le contrôle de la société.
En 1922, il achète un domaine viticole à Romanèche-Thorins sur les terres du Moulin-à-Vent. A partir de 1922, Louis Bourisset devient le seul directeur de la société, Henri Collin n’ayant pas d’héritier et s’étant désintéressé de la maison.
Dès les années 1920, l’exportation prend de l’ampleur et les vins Collin-Bourisset sont vendus en Belgique, au Royaume-Uni, au Japon, en Scandinavie et même en Chine… C’est en 1926 que Louis Bourisset reçoit l’exclusivité de la production, de la vinification et de la commercialisation du Vin des Hospices de Romanèche-Thorins.
Pendant ce temps, à la maison de Crèches, les vins sont élevés, stockés, mis en bouteilles, étiquetés à la main avant d’être acheminés en camion, train puis bateau vers les différents clients.
A la mort de Louis Bourisset, en 1959, son fils Paul Bourisset prend la direction de la société pendant vingt ans. Collin-Bourisset exporte alors en Belgique, au Québec, au Japon, mais aussi en Norvège, en Hollande, Grande-Bretagne, Suisse, Allemagne, Italie, Etats-Unis, Martinique, Mexique, ou Côte-d’Ivoire.
En 1979, en l’absence d’un repreneur familial, la Maison Jean Loron prend des parts dans la société.
Après 193 belles années dans les bâtiments historiques de Crèches sur Saône, une nouvelle page de l’histoire s’est écrite en 2014.
Collin-Bourisset s’est ainsi rapproché de la Maison Jean Loron, avec qui de belles synergies étaient possibles. L’occasion aussi pour Collin-Bourisset de se rapprocher du vignoble.
Moulin-à-Vent des Hospices
Le Moulin-à-Vent fut construit vers la fin du XVème siècle sur la colline de Poncié, située entre les communes de Romanèche-Thorins et de Chénas, pour moudre le grain des populations environnantes. Le nom de « Moulin-à-Vent » apparaît dès 1757.
A la veille de la Révolution, les vins de « Moulin-à-Vent » étaient déjà très recherchés et « l’Almanach Général du Commerce de France, de l’Europe et des autres parties du Monde » de B.C. Gournay publié à Paris en 1788 les recommandait nommément. En 1832 dans son célèbre ouvrage « Topographie de tous les vignobles connus suivi d’une classification générale des vins » l’œnologue A. Jullien range en « première classe » le « Moulin-à-vent ».
La renommée des vins « Moulin-à-Vent » ne cessant de croître, et pour éviter les fraudes, dès 1924, le « Moulin-à-Vent » est consacré définitivement et ses limites précisées.
Il devient le premier cru délimité du Beaujolais, une dizaine d’années avant la création des Appellations d’Origine Protégée (A.O.P.)
Il est reconnu par l‘Institut National de l‘Origine et de la Qualité (INAO) comme appellation d’origine protégée par décret du 11 septembre 1936.
Construites au début du XXème siècle, les Hospices de Romanèche-Thorins étaient une maison d’assistance pour les indigents de la commune. En contrepartie des soins, des personnes âgées ou des patients léguaient occasionnellement des parcelles de vignes à l’hôpital et, en quelques années, cela constitua une propriété de plus de 6 hectares.
En 1924, consciente de la richesse de ses vignobles, l’administration des Hospices mis aux enchères la récolte qui atteint une grande renommée.
Jusqu’alors les Hospices Civils de Romanèche-Thorins vendaient le vin aux enchères publiques en fûts. Pour la première fois, et grâce à Louis Bourisset, le vin est mis en bouteille. Les successeurs de Louis perpétuèrent chaque année les contrats de vigneronnage avec les Hospices, et la maison acquis progressivement l’ensemble des terres du domaine des Hospices.